Une maman jongleuse et funambule

Dans le cadre de la Fête des mères, Le Citoyen a rencontré une maman inspirante et inspirée : Andrée-Anne Guindon, d’Amos

Elle l’avoue candidement : elle ne veut pas de l’étiquette de Wonder Woman.  Du haut de ses 5 pieds et armée d’un sourire accrocheur et accroché, Andrée-Anne Guindon a décidé de mordre dans la Vie à sa manière.  Œuvrant à son compte dans le domaine du soutien aux entreprises, la maman de deux garçons (Maël, 6 ans, et Louan, 8 ans) peut être vue dans les arénas ou encore dans le comité organisateur d’une foule d’activités à Amos : Guignolée des médias, Marche «Un cœur sur pattes», Mouvement des Femmes d’affaires Amos-région, «et je suis sur le conseil d’établissement de l’école de mes fils», ajoute-t-elle. «Je n’ai pas de mérite, mes parents m’ont initiée très jeune à l’implication communautaire, avoue la jeune femme originaire de St-Mathieu-d’Harricana.  Je dirais même que c’est dans l’ADN familial.»

Le bon

Quand on a la bougeotte comme Andrée-Anne, il faut cependant trouver chaussure à son pied.  Ainsi, depuis une douzaine d’années, elle partage sa vie avec Robert Julien, conseiller municipal à la Ville d’Amos et Directeur à la MRC d’Abitibi.  «Je crois que j’ai trouvé le bon gars, indique Andrée-Anne, dont les yeux pers s’illuminent lorsqu’elle en parle.  On se comprend, parce que tous les deux nous sommes impliqués dans la communauté.»

Être à la fois maman, conjointe et bénévole, comment ça se décline à la maison?  «C’est non seulement une question d’équilibre, mais c’est aussi la faculté que l’on a de connaître nos propres forces, dit Andrée-Anne.  Dans notre quotidien, ça se traduit par des choses très simples.  Par exemple : je sais que Robert est un excellent cuisinier.  Et comme il a travaillé dans l’alimentation, il en connaît un rayon à ce sujet.  Pendant ce temps, je fais de petites réparations dans la maison.  Je peux dire qu’on se partage les tâches équitablement.»

Croissance personnelle

Quand elle n’est pas en réunion, au travail ou en train d’encourager ses deux gardiens de buts de fils, que fait Andrée-Anne pour se détendre?  «Je lis des livres de croissance personnelle, dit-elle, sourire en coin.  J’ai toujours eu à cœur de vouloir comprendre les gens, incluant mes garçons, qui sont des petites boules d’émotions.  Là encore, Robert et moi, on se complète.  Lui est plus confiant, plus go with the flow, alors que moi, je suis plus anxieuse. »

La petite famille est aussi propriétaire d’un chalet à St-Mathieu, chalet qui est en fait un bâtiment attenant à la maison de ses parents, et qui a été transformé en résidence trois saisons.  «C’est notre refuge, avoue Andrée-Anne.  Voir le soleil se lever sur le Lac Figuery me fait le plus grand bien.»

La tempête

Jongler entre la famille, le couple et la communauté peut apporter parfois ses écueils.  C’est ce qu’ont vécu Andrée-Anne et Robert il y a six mois.  Heureusement, ils ont bien réagi à la tempête qui les a secoués.  «Robert faisait son MBA, il était encore impliqué dans Médiat, en plus de toutes ses autres occupations.  Il était moins présent, pour ne pas dire absent, même pour les enfants, indique Andrée-Anne.  Dans ma tête et dans mon cœur, quitter Robert n’a jamais été une option.  J’ai vu des couples éclater dans mon entourage, et j’ai vu les ravages que cela a provoqués.»

Le couple a donc eu une bonne conversation.  «Je lui ai exprimé mes sentiments en toute franchise, et lui aussi.  On a pu passer à travers et trouver des solutions.  On s’est même permis des vacances dans le Sud en février, ce qui nous a fait le plus grand bien.»

Il était évident dès le début de leur relation qu’Andrée-Anne et Robert allaient fonder une famille.  «Nous nous sommes rencontrés sur Badoo (un ancien site de rencontres), se rappelle en riant la jeune maman.  Et avant toute chose, on est passé mutuellement à l’interrogatoire : veux-tu des enfants?  Quel genre d’avenir tu vois pour nous deux?  Bref, on voyait à long terme, et aujourd’hui, j’en suis très heureuse.»