Lucien St-Jean , 105 ans de souvenirs et d’expériences de vie

  • Publié le 25 jul 2022 (Mise à jour le 29 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

Il a vu passer les deux grandes guerres mondiales, neuf papes et 16 premiers ministres canadiens au cours de sa vie bien remplie, mais il compte continuer son décompte. Âgé de 105 ans, Lucien St-Jean ne fait pas son âge et continue d’être présent pour ses nombreux descendants, dont ses sept enfants.

Né à Saint-Bruno-de-Guigues et résident du complexe Les Jardins du Patrimoine de Val-d’Or depuis plusieurs années, M. St-Jean ne passe pas inaperçu au sein de son groupe. Le doyen de la résidence et l’une des personnes les plus âgées de la région, l’ancien travailleur minier démontre encore une pleine joie de vivre, malgré les épreuves des deux dernières années. 

Excepté une jambe droite plus fragile qui lui nécessite une marchette pour se déplacer et une petite surdité dans une oreille, le centenaire s’exprime, se déplace et se remémore les souvenirs avec vivacité. 

Ayant perdu sa femme il y a déjà quelques décennies à cause d’un cancer, le plus grand trésor de M. St-Jean demeure sa famille, qu’il continue de voir presque tous les jours. Père de six filles et d’un garçon, âgés entre 61 et 73 ans, celui qui occupe une chambre au troisième étage des Jardins du Patrimoine s’est entouré de photos et de souvenirs. 

«Quand j’ai eu 90 ans, je disais aux gens que je n’allais même pas me rendre à 100. Donc, j’ai légué le chalet familial et j’ai vendu ma maison à mes enfants pour partir en résidence. Ils étaient tous consentants», raconte-t-il, en faisant référence à l’habitation secondaire de la famille située au lac Malartic, entre Rivière-Héva et La Motte.  

Passer à travers la pandémie 

Lorsque la crise sanitaire a débuté en mars 2020, les personnes âgées comme Lucien St-Jean représentaient la population la plus à risque de succomber aux symptômes de ce virus. Avec les résidences et les CHSLD qui ont été des multiples foyers d’éclosions partout au Québec, on aurait pu craindre le pire pour les occupants de l’établissement valdorien. 

Malgré tout, le centenaire ne semblait pas s’en faire avec la venue d’une pandémie mondiale. Le changement ne semble aucunement lui faire peur. 

«On s’entend qu’il y en a eu du changement en 105 ans de vie. Dans les mines, tu pouvais faire marcher n’importer quoi, même si tu n’avais pas de papier. Du moment que tu étais capable de le faire, on te prenait», illustre le Témiscamien de naissance. 

Avec les activités qui ont repris, M. St-Jean voit sa présente vie de manière paisible, entouré de ses proches et bien occupé là où il demeure. 

«J’aime vraiment ça ici. Ça, le chalet et mes enfants. Comme là, ma fille va venir me chercher et ils m’ont fait bien des cadeaux pour mon anniversaire. J’ai reçu des pantoufles, mais elles étaient trop petites. Donc, je vais faire un tour au magasin avec elle et on va poursuivre la journée au chalet», racontait le patriarche lors de notre rencontre avec lui. 

Articles les plus consultés

Actualités

KG2 CONSTRUCTION

Économie

Agriculture: Ottawa doit créer de nouveaux programmes

Visite du responsable du Bloc québécois en matière d’agriculture et d’agroalimentaire, Yves Perron, en Abitibi-Témiscamingue
Actualités

Val-d’Or ramène son souper communautaire au centre-ville

Annulé depuis 2019 pour des raisons qui n’ont plus besoin d’être mentionnées, le souper communautaire annuel de la Ville de Val-d’Or sera de retour au centre-ville, le 25 août.