Depuis le 1er juin, les combattants de la SOPFEU ont eu à faire face à des incendies sans précédent, et ce n’est pas terminé.  Pour les pompiers forestiers, la tâche est colossale, mais le moral des troupes est demeuré excellent.  Le Citoyen a pu s’entretenir avec le commandant du détachement qui combattait le feu dans le secteur de Lebel-sur-Quévillon, Martin Walz.

La journée la plus difficile pour Martin Walz a sans nul doute été celle du 1er juin.  «Il a fallu se coordonner avec la Sécurité publique, puisqu’il y avait plusieurs personnes à évacuer, se souvient Martin Walz.  Les feux avaient commencé à courir, et il fallait s’occuper des vies humaines.  C’est une journée dont je vais me souvenir toute ma vie.» 

Martin Walz a travaillé longtemps en foresterie, et il en est à sa cinquième saison à la SOPFEU.  Il estime que la saison 2023 des feux de forêt est la plus grosse qu’il ait connue.  «Plusieurs de mes collègues plus expérimentés parlent de la plus grosse saison de l’histoire de la SOPFEU», renchérit-il.     

Une bonne collaboration 

Malgré le fait que les feux ont pris de l’ampleur de jour en jour, Martin Walz et ses troupes ont gardé un moral d’acier.  «Nous nous sommes mis en mode défensif plutôt qu’en mode attaque du feu, précise le commandant.  On a pris les bouchées que l’on pouvait prendre, et on a mis la priorité sur la préservation des vies humaines, des infrastructures stratégiques et des municipalités.  Le feu s’est approché de Lebel-sur-Quévillon les premiers jours, mais depuis, il a baissé pas mal en intensité même s’il a pris de l’ampleur.  Tout ça, entre autres, grâce aux lignes d’arrêt et aux brûlages dirigés que nous avons effectués aux abords de la Ville.» 

M. Walz a aussi apprécié la collaboration avec la Ville de Lebe-sur-Quévillon.  «Le contact avec le maire (Guy Lafrenière) s’est bien passé, l’information circulait bien, dit-il.  Nous avons aussi beaucoup apprécié la collaboration des pompiers municipaux, qui se sont joints à nos troupes.  Ils ont été d’une aide de premier ordre. » 

Rien n’est encore gagné  

Même si les combattants du feu semblent avoir la situation bien en main actuellement, Martin Walz refuse de crier victoire trop vite.  «On n’a pas encore gagné la coupe Stanley, dit-il.  Il y a encore beaucoup de travail à faire, et on n’est pas à l’abri d’un retour en force des feux.  Malgré tout, je suis content du travail que nous avons accompli jusqu’ici.» 

Malgré le fait que ce soit la saison la plus chargée de l’histoire de la SOPFEU, le commandant des troupes de Lebel-sur-Quévillon ne trouve pas la situation exceptionnelle.  «Chaque année, on a à faire face à des feux majeurs, dit-il.  Sauf que cette année, on a été plus visibles pour les citoyens.  L’ampleur de la tâche était plus grande, mais pas différente de ce que l’on fait habituellement.»