La Gaspésie : un exemple à suivre pour les régions éloignées

  • Publié le 19 apr 2022 (Mise à jour le 09 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

L’organisme Stratégie Vivre en Gaspésie attribut son succès d’un bilan migratoire positif à une vision commune des MRC, qui ont décidé de miser sur une campagne nationale afin d’attirer des nouveaux arrivants.

Stratégie Vivre en Gaspésie travaillait depuis 2017 sur son plan d’action dans le but d’attirer de nouveaux visiteurs. Après une campagne de promotion nationale, la Gaspésie a vu sa population augmenter de façon évidente. « Notre dernier bilan migratoire confirme que nous avons eu 1 378 nouveaux arrivants pour l’année 2020-2021. Cela à l’air de rien, mais c’est l’équivalent d’un village complet en Gaspésie », soutient l’agente de communication pour Stratégie Vivre en Gaspésie, Catherine Miousse. « Ça prend environ 2 ans pour une personne de passer de la décision de déménager à l’acte lui-même. Nous n’avons pas lâché prise et, chaque année, nous allions de l’avant avec notre campagne d’attraction. Nous enregistrons maintenant un bilan migratoire positif depuis 2017 », a-t-elle ajouté. De plus, chaque MRC a enregistré l’arrivée d’au moins 200 personnes supplémentaires sur son territoire. L’idée qui a germé en Gaspésie attire l’attention des régions éloignées. Des organismes de la Côte-Nord, qui enregistre elle aussi un bilan migratoire négatif, ont voulu en savoir davantage sur la stratégie adoptée par la Gaspésie. « Nous avons également voulu travailler sur plusieurs niveaux. Par exemple, en 2018, nous avons fait un « stunt » (activité-surprise) dans les rues de Montréal afin de parler de notre région. Je dois avouer qu’à partir de cet événement, on a commencé à parler de nous », ajoute Catherine Miousse. « Avec la disparition des Conférences régionales des élus, les MRC de la région ont quand même continué à collaborer afin d’attirer des nouveaux arrivants. D’avoir mis nos ressources en commun tout en s’accordant d’une vision unique nous permet maintenant d’avoir des résultats tangibles » conclu Catherine Miousse.  

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L’activité-surprise de Stratégie Vivre en Gaspésie en mai 2018 à Montréal. Les participants avaient accès à une reproduction en 3D du paysage de la Gaspésie à travers un dispositif virtuel.

Une initiative à adopter 

La directrice générale de Tourisme Abitibi-Témiscamingue et membre active d’Attractivité Abitibi-Témiscamingue, Randa Napky, croit que la Gaspésie a fait la preuve que l’union fait la force. « Quand on parle aux Québécois, ces derniers connaissent l’Abitibi-Témiscamingue, mais pas nécessairement chaque ville ou chaque MRC en particulier. Nous devons faire en sorte que les nouveaux arrivants potentiels puissent entrer par la même porte, celle de la région, avant de choisir ensuite la MRC qui reflète le plus leurs valeurs pour s’y installer. » La directrice générale souligne cependant l’excellent travail que chaque MRC de la région a réalisé afin de mettre en valeur son coin de pays. « Il faut maintenant réunir ces actions autour d’une campagne nationale. C’est à ce moment que nous allons vraiment pouvoir mettre à l’avant-plan le travail qui a été fait au niveau local. » Tourisme Abitibi-Témiscamingue compte d’ailleurs sonder à nouveau prochainement la population québécoise quant à sa connaissance de l’Abitibi-Témiscamingue. Randa Napky soutient qu’il faut mettre à jour ces connaissances puisque le dernier sondage national a été réalisé il y a déjà 7 ans. 

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