Les jeunes pousses du club d’haltérophilie Héraclès de Rouyn-Noranda se sont taillées une place sur les podiums du Championnat Étudiant FHQ, qui était organisé à Brossard en fin de semaine passée.

Ce n’est pas la première fois que Samuel Bergeron, Nicolas Lafontaine et Maïa Gonthier font parler d’eux. Déjà sur le devant de la scène plus tôt dans la saison, les trois haltérophiles ont tenu à rappeler qu’ils n’avaient pas encore prononcé leur dernier mot. À commencer par le plus jeune d’entre eux, Samuel Bergeron. Dans la catégorie des 55kg pour la première fois, celui qui percevait cette compétition comme un défi a établi des marques de 42kg à l’arraché et 51kg sur l’épaulé-jeté. Une performance qui lui a value une médaille d’argent autour du cou.

Un talent précoce

« Nicolas voulait atteindre les 200kg, monter sur le podium et se qualifier pour les Championnats Canadiens junior », rapporte Mario Robitaille, président et entraîneur du club d’haltérophilie Héraclès. Visiblement, le contrat a été respecté à la lettre. Avec 90kg à l’arraché et 110kg à l’épaulé-jeté, Nicolas Lafontaine a achevé la compétition sur la seconde marche du podium dans la catégorie des 89kg.

Porte-drapeau de la délégation témiscabitibienne lors de la dernière édition des Jeux du Québec, l’haltérophile de la région obtient son ticket pour les Championnats Canadiens junior par la même occasion. « Il n’a que 15 ans, et il va compétitionner face à des gars qui peuvent avoir jusque 20 ans. Il a eu une très bonne progression de 20kg cette année », se réjouit son coach en mentionnant que c’est de bon augure pour les années à venir. « Mon but c’est de performer à haut niveau. Ce canadien je le vois vraiment comme de l’expérience à prendre, pour m’améliorer moi-même », informe Nicolas Lafontaine.

Suspense à son paroxysme

Nicolas Lafontaine ne sera pas le seul pensionnaire du club Héraclès à concourir au niveau national. Il sera accompagné par Maïa Gonthier, qui a surpris tout le monde sur son dernier essai à l’épaulé-jeté dans la catégorie des 76kg. Dans un final âprement disputé et alors qu’il lui manquait 5kg pour se parer de bronze, l’haltérophile a réussi à soulever 66kg. « Mario m’a dit que l’on devait tenter le tout pour le tout et faire une grosse barre. Puis quand Mario me dit quelque chose, j’embarque à 100%. À ce moment-là il ne faut pas réfléchir, juste lever », raconte celle qui a effectué ses débuts en haltérophilie il y a un an et demi.

Cumulé avec 47kg à l’arraché, Maïa Gonthier a été l’auteure d’un total de 113kg, qui lui a permis de s’inviter sur la boîte. « Cette médaille représente beaucoup de travail. L’haltérophilie c’est un peu comme la vie : si tu n’es pas disciplinée, ça marche pas. C’est pour ça que chaque jour, que je sois malade ou que j’ai un rhume, je suis derrière une barre et je travaille fort », souligne-t-elle.

La jeune femme s’apprête à vivre sa première expérience à l’échelon canadien. « Je suis un peu nerveuse mais je dirais que rien que d’y être, c’est déjà une chance pour moi. Je ne suis pas là pour battre n’importe qui, je suis là pour me battre moi-même. J’y vais pour moi et avoir du fun », indique Maïa Gonthier avec hâte et envie.

Un travail de fond

Pour Mario Robitaille, les performances de ses athlètes sont tout sauf du hasard. « La différence, c’est le travail réalisé pendant toute l’année au niveau technique et on a aussi un programme d’entraînement spécifique. Au lieu de pratiquer à toujours lever au maximum, on pousse sur la technique et la préparation au niveau des cycles d’entraînement. Parce que si la technique n’est pas là, on limite la performance de l’athlète. Chaque athlète a son plan avec ses propres objectifs », renseigne celui qui entraîne les trois médaillés du Championnat étudiant FHQ.

À noter que pour Nicolas Lafontaine et Maïa Gonthier, les Championnats canadiens junior d’haltérophilie 2023 se dérouleront les 3 et 4 juin prochains, à La Prairie.