Environ 120 citoyens de Rouyn-Noranda ont assisté à la première assemblée publique organisée par la Ville de Rouyn-Noranda afin de discuter du projet de relocalisation des résidences touchées par la création de la zone tampon. 

L’exercice avait principalement pour but de révéler à la population l’échéancier et les plans mis de l’avant par les principaux acteurs du dossier afin de réaliser la zone tampon, qui prévoit le déménagement d’environ 82 résidences du quartier Notre-Dame de Rouyn-Noranda.

Sur place, des représentants de l’Observatoire de recherche de l’UQAT, de la direction de la Santé publique, du Comité de vigie indépendant, de la Ville de Rouyn-Noranda, du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation ainsi que du CISSSAT étaient disponibles afin de répondre aux questions des visiteurs.

La coordonnatrice des relations avec le milieu pour la ville de Rouyn-Noranda, Sylviane Legault, a profité de l’occasion pour présenter la formation du Comité « Les Voisins de la fonderie Horne », qui aura pour but d’assurer des communications fluides avec les résidents du secteur Notre-Dame.

« On veut que le Comité soit les yeux et les oreilles des citoyens dans ce dossier. Il y aura des discussions, la création d’un site Internet et d’autres rencontres dans le but ultime de communiquer toutes les informations pertinentes à la création de la zone tampon », a annoncé Sylviane Legault.

En tout, 13 personnes feront part du Comité, qui inclura des élus de la ville de Rouyn-Noranda, des représentants du CISSSAT et de la Santé publique ainsi que des représentants de CPE et d’écoles du secteur.

Le Comité travaillera par ailleurs sur un Guide de relocalisation, qui élaborera, par exemple, le processus de rachat des maisons ainsi que les compensations aux propriétaires.  

La décision de la zone tampon remise en question 

La soirée s’est cependant terminée avec les commentaires de plusieurs citoyens, qui se disaient placés devant le fait accompli, faisant savoir que la population n’a pas eu son mot à dire sur la mise en place de la zone tampon.

La mairesse, Diane Dallaire, a rappelé que le but de la rencontre était justement d’établir des ponts afin de trouver des solutions au dossier et que tous les citoyens pouvaient échanger et faire valoir leur point de vue dans le respect.  

Plus d’une centaine de citoyens se sont déplacés pour assister à la première assemblée publique d’information dans le dossier de la fonderie Horne, organisée par la Ville de Rouyn-Noranda.

Une assemblée accueillie de façon mitigée par les citoyens 

Quelques citoyens questionnés ont avoué avoir apprécié la tenue de l’événement.

« C’est bien qu’on ait eu l’occasion de pouvoir poser des questions. Je pense que ça va permettre d’écarter certaines craintes chez la population », a commenté Lise Beaulé à sa sortie de la rencontre.

Frédéric Gauthier, pour sa part, dit qu’il a apprécié l’initiative.

« C’est plaisant de voir qu’une démarche structurée se met en place pour répondre à toutes les questions que soulève le dossier. »

D’autres, toutefois, ont trouvé l’exercice peu convaincant.

« Je crois qu’on essaye de noyer le poisson avec encore la mise en place d’autres comités. Le fait qu’on n’a pas pu poser nos questions en direct et devoir les poser à des gens dans des kiosques me fait penser que c’est juste une autre opération de communication alors qu’on sait très bien ce que les gens pensent de tout ça », a pour sa part révélé Charles Cloutier-Brassard.