AMQ : lithium, feux de forêt et acceptabilité sociale

  • Publié le 30 oct 2023 (Mise à jour le 29 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes
Michel Ducas

2023 aura été une année aux multiples défis pour l’Association minière du Québec.  Si, la plupart du temps, l’organisme est en avance sur son temps, les événements des derniers mois l’ont incité à la réflexion.

Quand il est question d’être en avance sur son temps, l’AMQ est à fond depuis quelques années dans la filière lithium.  « Il y a plusieurs projets qui sont bien avancés, explique la PDG, Josée Méthot.  Des projets comme Nemaska, Rose-Tantale, Éléments critiques et les projets de Sayona en sont de beaux exemples.  En même temps, On voit émerger plusieurs entreprises d’exploration qui veulent exploiter des métaux critiques et stratégiques. » 

Si le développement de la filière lithium avance bien, le monde minier en général est de plus en plus conscient de la préservation de l’environnement.  « Le développement du lithium et du graphite avance bien, dit Josée Méthot.  Mais en même temps, les autres entreprises minières travaillent à la décarbonisation de leurs installations.  Nous sommes sur la bonne voie. » 

L’or à la hausse 

Même si, à l’heure actuelle, c’est le lithium qui a la cote, l’or demeure toujours une constate du monde minier au Québec, selon l’AMQ.  « C’est une assise de notre économie, rappelle Josée Méthot.  L’or continue de prendre de la valeur.  Il y a un an (en octobre 2022), l’or se transigeait entre 1 600$ et 1 759$ l’once, alors que cette année, on parle de presque 2 000$ l’once.  Quant aux gisements qui contiennent à la fois de l’or et du lithium, on ne prévoit pas de conflits d’usage entre les deux matières. »    

Acceptabilité sociale : ce n’est jamais acquis  

Parmi les dossiers chauds de l’AMQ, il y a une nouvelle réglementation qui demande aux minières de montrer patte blanche quand vient le temps d’explorer et d’exploiter.  « En Abitibi-Témiscamingue, ce n’est pas vraiment un problème, dit Mme Méthot.  Les gens d’ici connaissent le système des claims, parce que souvent, les gens ont un parent ou un proche qui travaille dans le domaine minier.  Mais dans certaines régions du Québec, il faut expliquer ce qu’est un claim.  On a donc une mission de faire connaître notre domaine. » 

Quant aux bonnes pratiques à adopter, Josée Méthot croit que les entreprises établies sont rompues à l’exercice.  Encore là, l’AMQ cherche à faire connaître ces bonnes pratiques, question d’améliorer les relations entre le monde minier et les communautés.  « L’Acceptabilité sociale, c’est quelque chose qui n'est pas acquis, laisse tomber Mme Méthot.  Il faut y travailler constamment. » 

Par ailleurs, l’Association minière travaille à alléger le fardeau de ces entreprises.  « On veut améliorer les bonnes pratiques, mais c’est important pour nous que les formulaires à remplir soient les plus simples possible, avertit Josée Méthot.  La nouvelle Loi sur les Mines, adoptée en 2012, est venue alourdir le processus pour les entreprises.  On travaille donc avec les gouvernements pour alléger le plus possible le fardeau administratif.  On est d’ailleurs à peaufiner notre mémoire à ce sujet, puisqu’on a jusqu’au 20 octobre pour réagir face au projet de règlement du gouvernement Legault.» 

 Du retard à cause des feux de forêt 

L’Association minière du Québec doit aussi faire un post mortem de l’été qui vient de se terminer.  Un été qui a mis en vedette les feux de forêt qui ont non seulement ravagé des milliers d’hectares de végétation, mais qui ont en même temps retardé plusieurs projets.  « Les compagnies d’exploration ont été retardées de plusieurs semaines, rappelle Josée Méthot.  Heureusement, certaines compagnies semblent avoir repris dans leurs activités dans ces territoires, mais il faudra voir quelles seront les conséquences à long terme de ces feux. »  

 

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