La CSN alerte sur l'absence de soins d'hygiène pour des résidents du CHSLD Pie-XII, une situation qui perdure depuis des mois et soulève de grandes inquiétudes quant aux conditions de vie des personnes âgées dans l’établissement. 

Devant le CHSLD Pie XII, ce jeudi 17 octobre, la conférence de presse du syndicat s’est tenue pour dénoncer une réduction sans précédent des services aux résidents.  

Les contestataires attribuent la réduction des heures de soin   comme une atteinte à la dignité humaine.  

La coupure de 4000 heures de soins par mois équivaut à environ une heure de soins par patient chaque jour, compromettant ainsi leur dignité et leur autonomie. 

Selon Félix-Antoine Lafleur, Réjean Leclerc et Lyne Massicotte, respectivement président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ), président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN et vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN et présidente du CSN-SRPPSAM du CISSS A-T certains résidents n’ont pas bénéficié de soins d’hygiène essentiels, comme le brossage des dents ou la coupe des ongles, depuis des mois. 

« Les soins d’hygiène sont au minimum, le 2e bain n’est qu’un lointain souvenir et en donner un par semaine relève maintenant de l’exploit. Un bain par semaine, quand on porte une culotte d’incontinence 24h / 24 et que le personnel manque pour la changer lorsque c’est requis, c’est peu. Très peu », s’indigne Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers (SRPPSAM). 

Les témoignages des travailleurs présents à cette conférence sont aussi alarmants. Des résidents semi-autonomes sont déplacés en fauteuil roulant pour gagner du temps, et la fréquence des bains a chuté à un par semaine.  

Lyne Massicotte souligne que, dans un contexte où certains patients portent des culottes d’incontinence en permanence, cela est largement insuffisant. Les conditions de travail se détériorent également, avec une surveillance minimale entraînant éventuellement des accidents. 

4000 heures de soins réduites, dignité en péril

La situation est alarmante  

Les responsables syndicaux insistent sur le fait que la situation est inacceptable et que la direction du CISSS-AT n’a pas envisagé d’autres solutions ni consulté les parties prenantes, agissant dans l’opacité. 

Félix-Antoine Lafleur exprime son choc face à la nécessité de faire cette déclaration publique. « C’est alarmant de voir comment la rentabilité est priorisée au détriment de la dignité humaine », déclare-t-il. Les leaders syndicaux réclament une réponse rapide du ministère de la Santé et des Services sociaux, affirmant que la confiance des citoyens envers la gestion des soins de santé est en jeu. 

Pour eux, il est impératif que la direction du CISSS-AT reconsidère ses décisions afin de garantir des soins dignes pour les résidents du CHSLD Pie XII. 

Parmi les solutions évoquées, les délégués syndicaux soulignent la nécessité de réinjecter des fonds dans les services publics et d'embaucher de nouvelles préposées aux bénéficiaires.